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Questionnaire des Vitrines de Colmar

Questionnaire des Vitrines de Colmar

 

Pour être attractive, une ville a besoin d’enseignes nouvelles, dynamiques et qualitatives. Quels sont pour vous les points d’attractivités d’une ville qui pourraient les intéresser ? Comment pouvez-vous les influencer ?

 

Le premier critère est bien sûr celui de la clientèle. Colmar attire beaucoup de touristes, mais tous les magasins ne peuvent pas forcément vivre du tourisme. Nous avons par ailleurs une réputation de ville riche, mais c’est faux, Colmar n’est pas plus « riche » que les autres villes alsaciennes. Le chômage y avoisine les 20%, le taux de pauvreté est dans la moyenne… Donc pour attirer les enseignes, il faut déjà tout faire pour améliorer le pouvoir d’achat de nos concitoyens. Pas par des cadeaux occasionnels octroyés par la mairie avec l’argent du contribuable, mais par des mesures structurelles, à commencer par l’accès à l’emploi, la facilitation de l’installation d’entreprises, etc. Et on en revient à tout ce que nous proposons pour l’économie locale et la cohésion sociale.

Toute entreprise qui veut s’installer étudie aussi la présence de salariés qualifiés. De ce point de vue-là, nous n’avons pas à rougir, mais les offres de formation peuvent encore être renforcées. Et Colmar a une position géographiquement centrale qui permet de toucher plus des trois quarts de la population alsacienne. Si les infrastructures suivent…

Justement, là où nous avons de gros progrès à faire, c’est en matière de transports en commun et de stationnement, car les enseignes regardent aussi le niveau des infrastructures et des services publics en général. Nous évoquerons nos projets en détail ci-dessous. 

 

Quelles sont les missions que vous souhaitez fixer à l’animatrice de ville et à l’adjoint au commerce ? 

 

Pour ce qui concerne l’adjoint : dans notre plan de gouvernance, il est prévu un délégué au commerce, qui soit rattaché avant tout à l’économie (compétence de Colmar Agglomération), mais pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, qui travaille également main dans la main avec les élus chargés de l’urbanisme, de la voirie et des transports. Bien plus qu’on ne le pense, l’attractivité et le commerce sont des missions très transversales.

L’animatrice de ville est donc aussi avant tout un catalyseur, une interface entre l’échelon politique, les commerçants, les clients eux-mêmes (en formalisant un panel de clients que l’on consulte régulièrement sur leurs attentes), qui doit pouvoir se reposer sur la Ville et l’Agglomération pour les missions plus administratives, et se consacrer pleinement à ses missions relationnelles. Elle est la personne ressource par excellence pour permettre aux élus d’avoir le recul et l’éclairage nécessaire pour prendre les bonnes décisions. Nous serons totalement à ses côtés, et souhaitons même lui permettre d’avoir davantage de moyens matériels et humains pour exercer ses missions.

 

Comment envisagez-vous leurs collaborations avec notre association ?

 

Là encore, notre vision est très collaborative. L’association ne doit pas être qu’une courroie de transmission des décisions imposées par la Ville mais une force de proposition essentielle. Elle doit pouvoir être représentée de droit au CESEC et au conseil de quartier « Centre », notamment, et se sentir appuyée par la Ville et l’Agglomération dans toutes ses missions. Nous lui proposerons également d’établir chaque année un rapport qui sera présenté au Conseil municipal et au Conseil d’Agglomération, présentant notamment des recommandations concrètes dans une démarche continue d’amélioration et de dialogue avec toutes les parties prenantes. Voilà quelques exemples de co-construction, valables pour toutes les grandes associations colmariennes, qu’elles œuvrent dans le domaine économique, culturel, sportif, social…

 

Au-delà de nos 220 adhérents, d’un Bureau de 13 commerçants bénévoles, d’un mode de paiement fédérateur grâce aux Chèques Cadeaux Colmar, des avantages pour les salariés au travers du Pass, d’un système de fidélisation à travers La Carte et de nombreuses animations … Que représente pour vous notre association ? Que pensez-vous pouvoir nous apporter ?

 

Toutes les initiatives citées sont à saluer, et nous ferons tout pour favoriser leur développement, mais sans vouloir non plus dicter à l’association ce qu’elle a à faire. Notre rôle est avant tout de permettre aux commerces colmariens d’évoluer dans de bonnes conditions (voir projets ci-dessous). 

 

Quels sont vos projets pour favoriser le développement commercial de Colmar ? En termes d’accessibilité, de modernisation, de stationnement …

Comme par exemple la destination de la place de la Cathédrale.

 

Comme nous ne sommes pas pour une écologie punitive, mais incitative et qui rend service à tous, nous proposons notamment :

  • de réorganiser le réseau de bus autour de 3 lignes à haut niveau de service (même desserte qu’un tram, sans les inconvénients) ;
  • d’instaurer les transports gratuits le samedi, notamment pour favoriser le commerce de centre-ville et des quartiers ;
  • de mettre en place du stationnement pour les vélos à proximité des commerces et de permettre aux commerçants de délivrer des réductions d’au moins une heure pour le stationnement automobile dans les parkings en ouvrage (« silos »), du type « 1h de stationnement offerte par tranche de 20 € dépensés en ville » ;
  • de créer davantage de places « stationnement minute » à proximité des commerces et de permettre aux commerçants et à leurs salariés de stationner dans les parkings en ouvrage dans les mêmes conditions que les résidents, avec un abonnement mensuel bon marché (environ 1 € par jour) ;
  • d’optimiser les petites livraisons en centre-ville (une palette ou moins) en créant en périphérie une plate-forme logistique recevant les livraisons des clients professionnels et particuliers situés en centre-ville et chargée de redistribuer ces livraisons dans le centre avec des camionnettes plus maniables et moins polluantes que les poids-lourds.

La politique en matière d’urbanisme et d’accès aux locaux commerciaux devrait par ailleurs être beaucoup plus pro-active. Nous proposons ainsi :

  • de mettre en place une vraie politique de suivi et de gestion des locaux commerciaux, impliquant entre autres de faire usage du droit de préemption commercial, à l’image de villes comme Rennes, pour mettre des locaux à disposition d’enseignes qui veulent s’installer en ville et dans les différents quartiers ;
  • de favoriser la création de petites galeries et de commerces rapprochés les uns des autres pour renforcer l’effet cluster, et de pépinières pour le petit commerce, locaux mutualisés que plusieurs vendeurs peuvent se partager en permanence ou selon des horaires définis (un peu comme sur un marché) ;
  • de mieux soutenir les commerces pour la mise aux normes « accessibilité» de leurs locaux, par exemple par des prêts à taux zéro ou en proposant de déménager dans d’autres locaux plus fonctionnels. 15 ans après la loi du 11 février 2005, beaucoup d’ERP sont encore très en retard !

Et toutes ces idées ne sont que quelques exemples illustrant nos réflexions depuis de nombreuses années sur ces sujets. 

Pour l’exemple de la place de la Cathédrale, nous ferons en sorte d’y réduire la circulation automobile, mais sans bloquer les personnes qui ont besoin d’accéder à la place en voiture (livraisons et récupérations d’achats, accès PMR, etc.), et nous y appliquerons dans la mesure du possible les mesures proposées ci-dessus. Et ce dans le cadre d’un plan plus large pour tout l’hypercentre, visant une meilleure cohabitation des usagers, au service à la fois du cadre de vie des habitants et du commerce de proximité. Moins de voitures parasites, c’est davantage de place pour communiquer, mettre des présentoirs, des terrasses, organiser des événements… dans la plupart des rues où ce choix a été fait, on n’est jamais revenu dessus. 

 

Depuis plusieurs années, les boutiques destinées à la vente de produits touristiques, de notre région ou d’ailleurs foisonnent. 

N’y voyez-vous pas un danger de déséquilibre du tissu commercial ?

 

D’après M. le Maire, ces boutiques représentent moins de 15 % des commerces colmariens. Mais dans le centre-ville, cette proportion est sûrement bien plus élevée. Il y a déjà 12 ans, nous dénoncions cette menace. Or, celle-ci est malheureusement en train de se concrétiser. Cela donne lieu, effectivement, à un tissu commercial en déséquilibre et à des services de proximité qui se perdent pour les habitants de l’hypercentre, où les magasins de proximité sont remplacés par des magasins pour les touristes, et des autres quartiers, où ils sont remplacés… par des locaux vides. La rue Édouard Richard est un exemple criant du résultat de plus de 20 ans de négligence, pour ne pas dire de mépris, des besoins des habitants et de la nécessité d’avoir un tissu commercial diversifié. On se contente généralement de dire « les commerces ferment parce qu’il n’y a pas de stationnement ». Mais comment expliquer alors que les commerces des quartiers comme Saint-Joseph ou Saint-Antoine, qui n’ont pas de souci particulier de stationnement, soient encore plus touchés par ce déclin que ceux du centre historique !? 

Pour l’hypercentre, nous voulons, comme cela a été indiqué au-dessus, lancer un vrai plan de gestion des locaux commerciaux, pour garantir la diversité des commerces, même si cela doit passer par des aides matérielles voire financières de la mairie, car il en va de la vie au quotidien des habitants. Aider pour les vitrines, c’est bien, mais si c’est pour avoir derrière la belle vitrine un magasin qui se meurt et ferme quelques années plus tard, cela n’a pas un grand intérêt. C’est symptomatique de la gestion actuelle : tout est misé sur l’apparence, sur ce qui fait plaisir aux touristes. Et derrière le beau décor, presque rien. Heureusement que des associations comme les Vitrines de Colmar se démènent pour faire bouger les lignes !

 

En quelques mots, laissez un message à l’intention des commerçants.

 

L’équipe de Colmar pour tous avec Tristan Denéchaud est venue à votre rencontre et continuera de le faire, en particulier jusqu’aux élections, mais bien sûr encore après, pour mieux prendre en compte vos attentes. 

Au fil des discussions, nous voyons bien que le fossé entre la municipalité actuelle et les commerçants ne fait que s’agrandir, et que nos propositions ne sont pas révolutionnaires, mais découlent simplement du bon sens et de l’écoute, après de nombreuses années de rencontres et d’échanges avec les Colmariens. Nous comptons sur vous pour en parler autour de vous et inciter nos concitoyens à faire, les 15 et 22 mars, le choix qui permettra à Colmar d’entrer de plain-pied dans le XXIe siècle et de ne pas devenir un Disneyland alsacien. 

Et bien entendu, nous restons à votre disposition pour toute observation, qu’elle soit critique ou positive, et pour écouter toutes vos propositions !